Mon LIVRE enfin en vente !

Préface de Richard CROSS :

J’ai vécu la lecture du livre de Déborah Ply comme une résonance forte avec ma propre histoire : la maladie, à partir du moment où on l’investit totalement avec un regard neuf et avec un maximum de ressources issues de différents horizons, peut effectivement se révéler le marche-pied vers une renaissance. 

J’ai connu cela dans les années quatre-vingt quand le HIV et le sida ont fait irruption dans ma vie. Ce qui aurait pu être une catastrophe avec une fin prématurée de vie est devenu un tremplin pour un parcours et une réflexion sur la santé qui ont suffisamment fonctionné puisque je suis encore là, quarante ans plus tard, pour en parler ! Raison pour laquelle je comprends d’autant mieux le message que Déborah nous livre dans son ouvrage : un message d’espoir face à une pathologie lourde et invalidante. Et je réalise, à la lecture de son livre, que j’ai souvent repris presque mot pour mot l’une de ses formulations sur la spondylarthrite qu’elle présente comme « finalement une chance, une occasion de comprendre la vie différemment ». C’est exactement, mot pour mot, ce que j’expliquais aux journalistes qui venaient m’interviewer sur le combat que je menais aux côtés du Dr. Jacques Leibowitch pour faire connaitre son traitement intermittent du HIV quand je leur disais que je remerciais le sida d’avoir enrichi ma vie. 

La manière dont Déborah réagit à la spondylarthrite est encourageante et son histoire nous donne un « mode d’emploi » accessible à tous. Il suffit de déclencher un cheminement de conscience qui touche à la fois l’esprit et le corps. J’ajouterai que la fraîcheur et la simplicité de son discours est un atout majeur pour celles et ceux qui voudraient s’engager sur le même chemin de recherche. Car on a besoin d’être aidé, d’être accompagné pour avancer !

Un autre point commun que je partage avec Déborah reste l’utilisation des outils de France Guillain dont les travaux sur la santé apportent inlassablement depuis tant d’années des informations pratiques et théoriques sur comment mener au quotidien une vie à la fois saine et joyeuse qui permettent de tenir à distance la maladie. Je vous laisse découvrir les nombreuses pages qu’elle a consacré dans son livre sur sa belle rencontre avec cette ancienne navigatrice, devenue experte - entre autres - du MiamOFruit et des Bains Dérivatifs !

Ce qui est passionnant dans l’histoire de Deborah, c’est qu’elle nous fait participer de l’intérieur à son questionnement, à ses états d’âme et à sa recherche de chaque instant pour trouver une solution de survie. Elle nous montre sans pudeur la terrible vérité de ce que peut être une maladie invalidante… et d’autant plus violente que les autres ne la devinent pas.  

Une autre force de son récit, c’est de pointer le doigt sur la dimension symbolique de la maladie qui n’est pas simplement un dérèglement biologique mais qui s’inscrit aussi dans un dérèglement à la fois des pensées, des émotions et du sens qu’on peut donner (ou ne pas savoir donner) à nos actions. L’épisode de Lourdes est un moment fort dans la confession de Déborah. C’est le moment où le visible va rejoindre l’invisible avec la prise en compte d’une réalité quantique : nous sommes à la fois matière corpusculaire et énergie ondulatoire. C’est un sujet sur lequel je travaille depuis plusieurs décennies avec l’espoir de superposer des outils médicaux conventionnels et des propositions alternatives faisant appel à des concepts qui, de prime abord, paraissent « fumeux » à la formation médicale et scientifique que j’ai reçue. 

Mais l’invisible, c’est aussi ce qui n’est pas dit. Dans la formation que j’anime depuis vingt-cinq ans pour les chanteurs qui veulent devenir des formateurs vocaux, j’attire leur attention sur la double dimension de ce que j’appelle le « mécanique » et le « symbolique ». Il ne s’agit pas uniquement de montrer « comment » on chante mais aussi de poser la question de « pourquoi » on chante… ou pas. Les exercices de technique vocale se heurtent parfois à des impossibilités qui prennent racine dans autre chose que la mécanique du geste et qui ne peuvent se résoudre que dans un questionnement symbolique. Le formateur doit aider le chanteur grâce à une prise de conscience de « pourquoi » il chante.

Et ce travail est finalement proche de ce qui se passe dans la dynamique de la maladie : il ne suffit pas uniquement de trouver les remèdes et la pharmacologie adaptée, il faut aussi creuser plus loin et chercher à comprendre le sens que ce dérèglement pathogène pourrait avoir sur notre économie psychique. Ce que le « mal peut avoir à nous dire » selon l’expression désormais consacrée dans la vision holistique de la santé. Déborah a ouvert à sa façon les portes symboliques. Les réflexions du physicien Philippe Bobola et du biologiste Joël de Rosnay sont venues étayer ses recherches et lui donner des clés de compréhension fondamentales pour la suite de sa transformation.

Après avoir fini son livre, j’ai eu envie de témoigner à mon tour pour dire à quel point son texte était riche en suggestions et informations de qualité. Laissez-vous porter par l’histoire passionnante de Déborah. Vous y trouvez matière à vous rassurer et à vous rappeler que « tout est possible ». Ce sera alors l’occasion d’inventer votre propre chemin !

Richard Cross